Index › Index › La Gendarmerie › Pourquoi êtes vous entrés en gendarmerie?
- Ce sujet contient 22 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
yodi, le il y a 7 années et 10 mois.
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yodi
ParticipantSujet vaste s’il en est. Je ne sais si aujourd’hui on entre dans l’Institution par vocation, l’emploi au sens général du terme étant précaire.
Je ne suis pas entré par vocation. Je travaillais dans une banque avant d’effectuer mon service militaire. J’avais tâté un peu du militaire en effectuant une prépa militaire élémentaire ; le parachutisme me plaisait mais à l’époque, il fallait la signature des parents pour pouvoir prétendre à faire une préparation militaire parachutiste. Le père n’a pas voulu, c’est comme ça…En revanche, pour la P.M.E. point besoin de signature. C’étaient de jeunes encadrants réservistes et dynamiques qui nous ont inculqués quelques rudiments de discipline militaire (l’ordre serré, le F.O.M.E.C.S. qui signifie pour le profane Forme Ombre Mouvement Camouflage Son – celà fait partie du combat)
Le fusil M.A.S. 49 était impressionnant par le bruit et le recul.La P.M.E. s’est achevée dans un camp tourangeau lors d’une période de vacances. Qu’est ce que l’on a bien rigolé !! de plus, l’on avait le droit d’avoir les cheveux longs, cela faisait bizarre…. Un officier orienteur m’a proposé la Gendarmerie Nationale pour le service militaire. Pourquoi pas ? j’ai donc effectué le service en Gendarmerie. Auxerre, Maisons-Alfort comme ouvrier au labo photo central. J’ai eu droit à la fin du service à un « diplôme » agent de la circulation routière, alors que je n’ai jamais mis les pieds dehors….. Un autre officier m’a proposé de rester « chez nous ». La paye était attirante, alors j’ai continué…
J’ai pris goût au métier des Armes. Je n’ai jamais été beaucoup discipliné, mais c’était le contrat, toute entreprise a ses règles et devoirs. Le sentiment d’appartenir à une très belle arme avec un passé prestigieux. Chose que l’on n’apprend pas toujours. Du reste, apprendre c’est bien, mais comprendre c’est mieux. De plus j’aimais bien l’uniforme. Il était toujours impeccable, ça ne rigolait pas. Chaussures et cuirs bien astiqués, boucle de ceinturon toujours brillante. Je n’aimais pas le baudrier ni les pantalons de golf (tenue 4 H) qui nous faisaient ressembler à Tintin. Le casque M.O. était bleu marine et la bulle était amovible, attachée par un élastique. Le mess toujours ouvert du matin au soir, etc… Tout cela a changé pas forcément en bien. Mais je garde toujours en mémoire mon appartenance à une arme multi séculaire. Même si on peut légitimement critiquer parfois certains aspects, je pense que nous l’aurons toujours respectée.
bibi
ParticipantBonsoir Yodi,
Etonnant ! Moi, je travaillais au CL (devenu LCL) et j’avais effectué un VAA (volontariat pour un appel anticipé dans les Armées) tout en m’engageant à revenir travailler au CL durant l’année qui a suivi mon service militaire (car j’étais payé par le CL durant mon année d’Armée) !
Après le service militaire, j’ai repris mon activité professionnelle à la banque (première année de Brevet professionnel de banque) et suis devenu démarcheur financier (après être passé par les différents services avant mon service militaire (compensation, mécanographie, changes, titres etc …)
Puis, en 1993, je suis entré en Gendarmerie comme on entre dans les ordres. C’était vraiment par vocation. Je suis donc passé par l’école de Gendarmerie de CHAUMONT (5ème compagnie) et j’en suis sorti dans les 20 premiers sur 136 (dans les 10 premiers à la mi-stage mais avec le calcul des points d’ancienneté de certains, des campagnes et des décorations d’autres, je me suis retrouvé 18ème) J’ai choisi immédiatement la BT car je venais de me marier 3 mois avant d’entrer en Gendarmerie ce qui a légèrement retardé ma date de nomination à l’EPG ! Comme je parle Allemand, je le lis et le comprends mais ne l’écris pas, je n’ai pas pu me faire affecter en Allemagne, dans l’amphi, j’ai donc opté pour l’AQUITAINE (Biarritz, St-Jean-de-Luz, Mont-de-Marsan) en réalité, je fûs affecté à MONPAZIER (Dordogne) !
Au fil des ans, je me suis aperçu que le fait d’avoir une épouse (ex aujourd’hui) qui travaille (au CL également car c’est là que l’on s’est rencontré) et de rouler en 1976 en RENAULT R.30 neuve n’était pas fait pour l’obtention de galons ! Donc, une fois l’OPJ passé avec succès, je me suis retrouvé avec des notes en « dents de scie » : potentiel gradé une année, potentiel gendarme la suivante et ainsi de suite ! Jusqu’au jour où, en MARTINIQUE où j’étais affecté en BR (FORT-de-France) en 1982, j’ai demandé au Cdt de Groupement de me noter : « A sa demande : potentiel atteint » ! Curieusement, j’ai, par la suite, toujours été noté « potentiel gradé » mais j’avais décidé que mon train était passé depuis plus de 15 ans et que j’étais resté sur le quai !
Je lui ai également annoncé que je prendrais ma retraite dés que possible ! Ce que j’ai fait en 1991 !
Voilà mon sacerdoce s’est terminé en queue de poisson mais, finalement, je n’ai pas à me plaindre d’être retourné dans le civil (voir mon site : http://le.carnet.de.voyages.free.fr)
J’espère seulement que ta carrière s’est déroulée mieux que la mienne !
Amicalement
Francis BOULLIERbibi
ParticipantJe rectifie, je suis entré en Gendarmerie en 1973 et non pas en 1993 !
georges
Participantun jour de 1971, j’ai vu de la lumière à la BT, je suis rentré
et j’ai effectué plusieurs années de service en Gendarmerie
Pas de vocation particulière au départjack22
ParticipantJe ne suis pas entré par vocation;mais pour « la gamelle »;je sortais du service militaire en 1975 et je me retrouvais sans travail.Comme dirait l’autre :j’ai vu « de la lumière » et je suis entré.J’ai fait toute ma carrière en « mobile »; la vocation est venue toute seule par la suite. Je ne regrette pas mon choix; j’ai vu pas mal de pays et de DOM-TOM et effectué des missions intéressantes sous mandats de l’ONU au LIBAN et au KOSOVO. Je pense être parti en retraite au bon moment; la mobile de ces dernières années n’avait plus rien à voir avec celle que j’avais connue au début de ma carrière. Et avec toutes ces unités dissoutes; le rythme des déplacements a encore dû s’accentuer! Bon courage aux jeunes qui entrent et vous verrez une carrière ça peut sembler long; mais croyez-moi ça passe très vite…
bibi
ParticipantTout comme moi en 1975….et en 1996 je suis allé voir si l’herbe était plus verte dans le champs voisin……et j’ai franchi le pas……Aucun regret tant pour l’une et l’autre partie de ma carrière……que ce soit Gendarmerie ou civile…
nando 13
Participantbonsoir,
C’est LA question ! c’est la question que devrait se poser tout candidat à l’entrée en Gendarmerie. Pourquoi ? cela éviterait peut être pour la suite de nombreux problèmes.
Personnellement j’avais déjà derrière moi 5 années de Marine (Nationale..), et 3 années de travail dans le civil, quand j’ai décidé de revenir à la vie militaire. Je suis bien sur aussi allé voir chez les voisins d’en face….je ne veux en aucune manière créer de polémique, mais vu l’accueil, la tenue et les lieux…..Donc je suis parti à toutes jambes vers la brigade dont je dépendais…
Pourquoi ? j’avais vécu 5 superbes années dans la Marine, puis à la fin de mon contrat j’ai hésité à continuer, j’ai voulu voire autre chose, je suis allé dans le civil…j’y suis resté 3 ans (restauration), mais il me manquait quelque chose, j’avais envie d’autre chose, je me suis renseigné, le Maréchal des Logis-Chef que j’ai rencontré m’a expliqué, d’abord que les gendarmes étaient militaires et soumis à la discipline des Armées (ce que je savais) puis ensuite les difficultés liées au service, les heures à ne plus finir, les perm, le repos, les services de nuit, les possibilités d’avancement, les subdivisions, les spécialités, la solde, les primes, la retraite, le logement NAS, enfin tout ce qu’un individu qui veut intégrer une Institution comme la Gendarmerie est sensé connaître. Bref, je n’ai pas été pris en traître, et j’ai signé. Trente années plus tard quand j’ai pris ma retraite, j’ai pu constater qu’il ne m’avait pas menti. Bien sur il y avait eu au fil des années des modifications (repos, permission, primes etc…) mais dans l’ensemble c’est ce qu’il m’avait dit. Chef COHEN (et oui, je me souviens de son nom) je ne sais pas si vous êtes encore de ce monde, mais ou que vous soyez, merci à vous, du fond du coeur.
Je suis dans ma 7° année de retraite, j’ai vécu trente années de bonheur professionnel, je sais, certains vont dire soit que je raconte des co…..es, d’autres que j’ai un grain, d’autres que je ne suis pas normal. Et bien malgré toutes les difficultés rencontrées, dans tous les domaines, j’ai dû râler bien des fois, j’ai eu quelques grosses frayeurs, j’ai eu chaud, j’ai eu froid, j’ai failli y laisser ma peau quelques fois, mais si c’était à refaire…..sans hésitation aucune, et j’avoue même sans aucune honte que si j’avais pu continuer encore un peu…il n’aurait pas fallu me prier. J’ai vraiment l’impression d’avoir fait un métier utile. Il est regrettable de constater à la lecture de nombreux posts que tout le monde n’a pas eu, ou n’a pas cette même impression, mais c’est dû aux hommes, et aux changements de mentalité, et de société, qui devient une société de loisirs et non plus de travail, pas à l’Institution.yodi
ParticipantMon cher Francis, je viens de faire un saut sur ton site, que de beaux voyages. Mes préférés en photos : la nazca.
bibi
ParticipantMon cher nando 13 ….. quoique tu aies pu faire ou defendre (2001) … ton dernier post est très émouvant et je suis fier de pouvoir te dire ton déroulement de carrière est identique au mien , au moins dans son esprit !
Voilà pourquoi nous ne lâchons rien et restons attachés viscéralement à notre institution ./… et ce ne sont pas quelques aigris de l’intérieur de notre arme ou quelques infiltrés de l’intérieur ( le ministère) qui vont nous faire changer d’avis….
Nous avons été les témoins de l’évolution à 100 % de notre métier , pas toujours dans le bon sens , mais globalement stable , jusqu’à la contestation de notre statut militaire et notre arrivée dans le monde inquiétant et trouble du MININT .Je pense mon cher Nando que nous allons pourtant , si 2012, reconduit les mêmes …. assister à bien des bouleversements ! mais ce jour là … je te retrouverai surement dans la rue car nous serons en état de légitime défense !
Bon dimanchebibi
ParticipantBonsoir Yodi,
Effectivement, le PEROU en général est grandiose ! Mais as-tu également cliqué sur la tête de jaguar située tout en bas ? C’est ce qui motivait ma réponse à ton post !
Amicalement
Francis BOULLIERAnonyme
InactifBonjour Crédule,
Je n’ai pas cherché le sujet de 2011 mais je ne l’ai pas supprimé.
Le sujet ouvert est « Pourquoi êtes vous entrés en gendarmerie? « .
Merci de le respecter sans créer de polémique inutile.
Peu importe qu’il ait déjà été ouvert par le passé.Bonne journée,
Sophie
bibi
ParticipantMadame, j’ai pris bonne note de votre réponse et, sportif, j’accepte votre arbitrage.
crs
Participantle retour à la vie civile dans le tourisme pourfaire plaisir aux parents, mon passage chez les paras n’ayant pas soulevé l’enthousiasme, fut tres rapidement ennuyeux!
je decidais de rempiler en gendarmerie pour etre vraiement sur le terrain, je rejoignais la gendarmerie mobile en 1983 et de ce coté là , je ne fus pas déçu, il y avait de l’action. mon arrivée forcée car arbitraire en départementale me fit basculer dans le coté obscur. je redécouvris la lumiere chez les CRS! en 1989 et depuis, ça va!nando 13
Participantbonjour,
CRS, je comprends ta réaction, effectivement le changement de subdivision comme « volontaire désigné d’office » n’est à mon sens pas une bonne solution. Personnellement, j’ai choisi la GD dès le départ, et je ne sais pas quelle aurait été ma réaction si après y avoir servi j’avais été affectié d’office en GM. Je pense que hors le cas médical, un changement de subidivision ne devrait être que du choix du militaire.bibi
ParticipantRoutier, je bossais environ 12 heures journellement du lundi au vendredi, conduite, chargement et déchargement de la cargaison à la main S.V.P.
Le samedi était le jour d’entretien du camion, du lavage au graissage.
C’était en 1970, vous vous souvenez, pour les anciens ? la retraite à 65 ans.
Je pensais très sincèrement ne pas pouvoir y arriver à ces 65 ans.
Alors je me suis tuyauté et j’ai franchi le Rubicon.
Non ce n’était pas l’appel des Armes, ce n’était pas l’appel de la veuve ni de l’orphelin qui me sonnait les oreilles.
C’était l’appel la retraite que je savais prise plus jeune et dans de meilleures conditions.
Je n’ai pas honte de vous l’écrire.
C’est un fait.
J’ai été soldé pour effectuer un travail donné.
Je l’ai toujours effectué en donnant le meilleur de moi.
Je pense que cela a été reconnu car à 24 ans de service m’était décernée la Médaille Militaire.
Je suis allé presque au bout puisque je me suis arrêté 4 mois avant l’âge limite.
Je n’ai aucun regret, voici presque 10 ans que suis suis retraité de la Gendarmerie. Je suis heureux.
et vous ?
Ex GD
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